ÉDITO
Y’a d’ la joie !…
Symbole d’une 47e édition fortement imprégnée par le groove, cette fameuse patte rythmique si particulière qui « met la banane » et donne irrésistiblement l’envie de danser, le jazz-groove exaltant de Sunbörn ouvrira les festivités avant que cet entrain marquant se décline sous toutes ses facettes. Funky-disco hédoniste (The Brooks), jazz-funk et afrobeat ardents (Cissy Street, Angelo Maria), créole futuriste (Rodolphe Lauretta), soul-gospel et R&B avec un large éventail de voix féminines (Terrie Odabi, Justina Lee Brown, Linda Lee Hopkins, Rose Betty Klub, Katarina Pejak, Mélina Tobiana), New-0rleans (New Orleans Syndicate)… autant de genres déclinés avec une énergie jubilatoire, communicative et partageuse. Une joie que l’on retrouvera aussi bien dans deux spectacles malicieux, intergénérationnels et fédérateurs (Postmodern Jukebox, Cartoon’s II du Sacre du Tympan) que dans les facéties de formations à découvrir (Tigres et Canapés, Saxicola Rubi), dans la « vocalchimie » d’un Minvielle (avec Lionel Suarès) ou encore dans la ferveur d’ensembles vocaux aux saisissantes vibrations humaines (Your Gospel Dream, ÄKÄ Free Voices of the Forest, Cynthia Abraham vocal sextet).
Fidèle à son ouverture au monde en accueillant des artistes de toutes latitudes (USA, Canada, Afrique, Japon, Danemark, Israël, Suisse, Serbie, Estonie…) comme aux différents styles de la vaste planète Jazz, du blues (avec l’immense Robert Finley) aux musiques manouches (Nouche, Hugo Gezbar, Samarabalouf) en passant par des pointures de référence du jazz contemporain (Donny McCaslin, Avishaï Cohen, Renaud Garcia-Fons), le Rhino 2025 – qui voit aussi le retour de quelques pépites inoubliables (Kadri Voorand, Harold Charre, The Two en quartet) – fera également la part belle au piano, avec quatre solos d’exception (Armel Dupas, Harold Charre, et les prestations rares et détonnantes de Naoko Sakata et Yumi Ito). Soit une quarantaine de concerts dispersés sur un large territoire, essaimant partout cet esprit joyeux qui, tel une parenthèse enchantée, viendra pourfendre la morosité automnale.
Pas de doute, comme le chantait le swinguant Charles Trenet, y’a de la joie, partout y’a de la joie !