Si le guitariste Francis Larue et le bassiste Étienne Kermarc ont déjà brillé au Rhino avec l’afrobeat de Supergombo, comme le saxophoniste Vincent Perier avec son propre septet, le Festival est heureux d’accueillir pour la première fois le quintet Cissy Street que ces trois pointures forment par ailleurs depuis 2017 avec le jeune batteur Sabi Belaïd et le tromboniste Simon Girard. Un combo qui, avec ses compos originales, ressuscite avec brio le fameux jazz-funk instrumental des années 1970-1980 avec des références qui courent de Tower of Power (ce n’est pas pour rien que leur premier album s’appelait La Tour du Pouvoir) à Roy Hargrove, de James Brown à Macéo Parker en passant par les mythiques new-orléanais The Meters, auteurs notamment du titre Cissy Strut qui a donné son nom au groupe lyonnais. Combinant rythmes métisses afro et latino, lyrisme du jazz, groove torride du funk et énergie du rock, Cissy Street offre en live un cocktail explosif irrésistible à base de frappe carrée, une basse de plomb, des saccades percutantes des soufflants aux riffs sous effets du leader à la guitare, autant d’ingrédients dévastateurs qui donnent des fourmis dans les jambes. Mais si leur musique est irrémédiablement dansante, elle rappelle aussi -même sans paroles- que le funk originel était également très engagé, un vecteur de lutte que Cissy Street fait courir depuis les révoltes noires-américaines jusqu’à celle des Canuts plus près de nous, notamment avec un titre comme Tric dédié à leur mémoire et qui a depuis été le support de nombreuses vidéos où dansent des fans du monde entier, puisque nos talentueux musiciens régionaux (dont un album live est à paraître, avant un nouveau LP début 2026), ont déjà cumulé plus de trois millions de streams sur Spotify !

FRANCIS LARUE : guitare – ÉTIENNE KERMARC : basse – VINCENT PERIER : saxophone – SABI BELAÏD : batterie – SIMON GIRARD : trombone

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