Fondé en 2003 par Sorel Eta, ethnologue et directeur artistique, le groupe Ndima et ses cinq artistes vocalistes-percussionnistes est issu du peuple autochtone Äkä vivant dans la forêt au nord de la République Démocratique du Congo.Un ensemble qui joue un rôle d’ambassadeur culturel pour valoriser un patrimoine ancestral et sauver de l’oubli cette minorité ethnique en voie d’extinction. Le spectacle rare et subjuguant présenté ici est le fruit d’une rencontre inédite entre l’univers musical de cette communauté, qu’on appelle généralement les chants pygmées, et celui d’artistes français à l’imaginaire florissant, tous rompus à l’improvisation. À commencer par l’incroyable acrobate vocale Leila Martial (Victoire du Jazz en 2020), globe-trotteuse passionnée par les chants traditionnels, électron libre à la créativité sans limite qui s’est forgée un style unique croisant jeu d’accents, polyglottisme et bruitisme. Cette véritable plasticienne de la voix s’est entourée, pour composer la création de Free Voices of Forest avec Ndima, de deux musiciens explorateurs curieux comme elle, avec Rémi Leclerc (voix, clavier, body percussions)  de la Cie des Humanophones, adepte lui aussi de la gymnastique vocale et qui travaille le langage musical en intégrant voix,corps et danse, et le batteur beat-boxer Éric Perez, polyrythmicien qui a le don de se substituer à la basse, fidèle co-compositeur des albums de Leila Martial et connu par ailleurs pour son jeu au sein du groupe Post Image. Une proposition des plus originales en forme d’invitation au voyage, sur le chemin des polyphonies de la forêt équatoriale où chants et percussions corporelles mènent à la transe collective.

NDIMA : chant – RÉMI LECLERC : chant, clavier, body percussions – ÉRIC PEREZ : basse, batterie